Par tous les saints, que ce quartier de Marseille a changé ! En quelques années seulement, il est devenu le repère animé des premières parties de soirées.

L’Abbaye Saint Victor à l’architecture romane (mais aux vestiges datant de l’ère paléochrétienne) faisait déjà figure d’étape incontournable depuis de nombreuses années dans les circuits touristiques, tout comme le Four des navettes qui propose ses biscuits à la fleur d’oranger depuis 1781. Mais le Café de l’abbaye qui vient de changer de propriétaires était jusqu’il y a peu un repère d’initiés pour couchers de soleil d’anthologie sur le Vieux Port et le Pharo.

La donne a changé depuis quelques années et la cote du quartier a grimpé en flèche. Vous aurez maintenant l’embarras du choix pour y boire un verre: un cocktail raffiné à la Ruche, un verre de bon vin aux Membres, une bière artisanale chez Fietje ou Victor, une sangria au Marché Saint Victor, un rosé bien frais au Repaire de la poissonnerie accompagné de coquillages… Comme à la Relève, il vous sera possible de grignoter des tapas de qualités dans la plupart de ces comptoirs. Pour faire la tournée des grands ducs, oubliez votre voiture. S’y garer devient une tannée et l’ensemble des adresses tient dans un mouchoir de poche.

Si l’envie de vous attabler et de vous offrir un vrai dîner vous prend, de nouvelles tables ont également investi le quartier. Spécialités mexicaines à Taqueria Loka ou de viande au Couteau. Quant aux résidents, ils auront la chance de pouvoir s’approvisionner en bons produits à l’épicerie paysanne Les Pissenlits. Quand l’heure a sonné de terminer l’apéro (ici cela veut souvent dire 23 heures !) vous pourrez enchaîner votre folle soirée à l’U.percut dont les caves voûtées se transforment en club à la programmation jazz, hip-hop et électro de qualité.

Même si elle est plus timide,  la vie du quartier ne s’est fort heureusement pas dévoyée aux seules sorties nocturnes. La création mode locale (Cozete) et vintage (Egg) y ont pignon sur rue tout comme la déco avec des enseignes pionnières dans le quartier comme Honoré et Greg and co. Les arts y ont fait une apparition encore timide mais la Galerie Béa-Ba et la Fabrique d’art et de culture (FAC) tentent d’apporter un supplément d’âme à une vie de quartier qui lutte pour garder une certaine forme de mixité sociale. Le haut de la rue Sainte étant maintenant saturé de belles adresses, l’activité se déplace maintenant un peu plus bas.

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